« le voyage improvisé »
Présenté le 22 Février 1942 ( Compte rendu de notre camarade Flori ) Journée gaie et spirituelle, nous avons pu applaudir à nouveau tous nos camarades qui se dévouent, pour que vivent et prospèrent les Tréteaux et la troupe de la Malaria s ‘est donné pour mission de nous faire évader quelques instants de nos tracas et nos peines. Après une introduction musicale fort bien réussi ma foi, dirigée par le maestro Bleuez, avec un orchestre renforcé auquel il me manque plus guère qu‘un saxo et un peu aussi l ‘ habitude de jouer en orchestre. Le rideau se lève sur le voyage improvisé, vaudeville en 2 actes. Si Houfflin était mignonne à croquer dans le rôle d ‘ une Hortense amoureuse, mais timide, Chaput, lui a su camper pour nous, dans Betty, une femme d ‘ordre tout d ‘ abord , puis ensuite, dévoilant son jeu, devient une amoureuse fascinante, avec ses yeux noirs et ses cheveux d élevés. Ses gestes et son attitude nous rappellent toujours. Le Cobra, l ‘ ensorceleuse. Anquier a voulu nous présenter l ‘homme habitué a tromper sa femme, en inventant mille mensonges. Son partenaire, Vandamme , le petit prédisons de cette piécette, a tenu parfaitement le rôle de l ‘ ami véritable, un peu puritain, bon coeur, timide, qui ne connaît pas la vie, et surtout l ‘ art de tromper les femmes. Piccolos, la petite bonne pleurnicharde très réussie, avec sa bonne tête et sa petite taille de bon bouboule. Un petit mot sur le 3ème personnage masculin Bordi, le Valentino de ces dames, l ‘enjôleur, à l ‘ accent argentin très réussi dans son rôle a su nous faire pouffer de rire par ses attitudes et son jeu très réussis. En intermèdes il a su nous charmer comme de coutume et s’attirer des braves enthousiastes. Que dire sur le permis de faire l ‘ amour, cette opérette de Laquerrière et Grenouilleau, dont la musique charmera encore nos enfants et petits enfants. Après avoir escaladé les planches pour la 3ème fois à la malaria, voici cette malheureuse pièces, voûte à ne pas être jouée ici à Buss. Par 2 fois, remportée, repêchée la 3ème fois in - extremis la veille de la représentation, plutôt offerte aux sifflets, qu‘aux bravos. Elle parait enfin , monte, franchit la rampe. Ceux de la malaria diront , où est Oscar et notre Betty ? mais ils sont là. Bouchet j changeant de sexe, devient un docteur Papadois, court noir, comme un homme d’enterrement, burlesque, avec son gilets noir, ses lunettes, sa face ronde, moustache de noir. Chaput fut une Betty plus fatale que coquette, décidément elle est fatale cette Betty ; nous avons remarqué le galbe de son dos, de ses jambes, ses reins etc. .... ( Combien de nos camarade dans la salle se sont sentis un peu émus à la vue de toutes ses choses. Le barman, Marescaux, plein de pétulance, à très bien serait son rôle, plutôt ingrat de spectateur involontaire de la pièces. Jacqueline, Houfflin, mignonne et très tendre, a incarner pour nous le fiancée, qui fut notre femme, ou celle que nous voudrions avoir Madame Papadois, personne fiée par Russeil, fut une petite tigresse, peut être moins vive que Bouchet dans le même rôle, mais agressive comme lui et ma foi, un petit brin de femme, pas mal du tout ! Laquerrière, marins 2 mous qui ne s’associent pas, aussi a t - il dés les premier instants, bien fait de nous prévenir qu‘il avait perdu son accent, et ce qu’il ne nous a pas dit c’est d’avoir emprunter à notre grand Sacha un peu de sa faconde . Couesnon, M. Lenormand , fut un digne successeur à notre vieux mousseron , plus petit, mais aussi sérieux dans son rôle , et montrant surtout une parfaite connaissance de la scène et de ses jeux . Enfin, notre jeune 1er Mandin toujours l ‘éternel amoureux ( pas très emballé pour la fiancée) a su mettre la note musicale à cette charmante opérette, puisque c ‘est lui auquel le rôle de chanter revient le plus souvent. Après cette matinée toute de gaieté, succéda une soirée orchestrale et dansante, dont nous faisons grands éloges à nos camarades les musiciens et au maestro Bleuez. N’oublions pas non plus les danseuses qui firent preuve d ‘une souplesse extraordinaire, et d ‘une science de la danse, consommée !... |
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