présenté le 8 Mars 1942
Compte rendu de Marescaux.
Le dimanche 8 Mars . Anquier et la troupe des Tréteaux nous ont
transporté sur un champs de foire, foire du trône, fête
à neuneu, grandes toque, kermesse Normande, Ducasse de ch ‘ nord.
Chacun a pu revivre une de ces réjouissances populaires parisiennes
au provinciales qui imprégnaient chaque année nos villes
et nos villages, de folles gaieté !
Toto incarnée par Foussac et son père Couesnon, nous
amenèrent successivement visiter les luttes foraines puis la baraque
du comptoir en passant devant le pliant du Bourreteau.
C ‘est ainsi que se présente les mésaventures de Toto,
pièce foraine en 2 actes, de Natalis Anquier.
Par une ingénieuse mise en scène, le public se trouve
inconsciemment mêlé à la pièce et les acteurs
paradent devant une foule de badauds involontaires.
Toto et son père, apparaissant de la salle, font une entrée
vraiment inattendue sur le plateau.
Petite culotte, costume marin, cerceau, tels sont les accessoires de
Toto, gamin grandi trop vite.
Excellent contraste avec son père Couesnon petit bonhomme débonnaire
sympathique à souhait, leur petit sketch est très réussi
.
Le dialogue inédit, très spirituel, nous rappelle les
bons moments passés avec Bach et Taverne, sans toutefois s ‘en inspirer.
Et nous voici au 1er acte, devant la baraque des lutteurs, et nous
assistons à la parade.
Rien n ‘y manque, depuis le chef de la troupe et bonimenteur, Anquier,
jusqu‘à l ‘homme caoutchouc, ( Duclos ) qui, par suite de absorption
d ‘une arête ne pourra exécuter son numéro, nous assistons
à une simulation de match de lutte entre Ambrosio, bel athlète
et un paysan Lejeune qui a accepté le gant , il ne restera que les
os .
Très bonne figuration de la Bouchette et de Bordi, dans bordas
le lanceur de couteaux qui n‘exécutera pas son numéro,
faute de cible humaine pendant cet acte, nous avons pu applaudir une véritable
attraction sportive dans bluff.
Le travail de la chaîne, par notre camarade Verstraten dit Viande
bleue, excellent numéro qui a laissé rêveur plus d
‘un sportif.
C ‘est ensuite la présentation de Bourreteau et la petite aventure
classique du pigeon, Couesnon séduit par les gains du compère,
Anquier qui se laissa entraîner au jeu et qui laissa son argent sur
le tapis, dupé par le bonneteur Bordi. Cette petite scenette est
corsée par la perspicacité de Toto, qui court chercher l
‘agent de service Duclos qui se chargera de mettre fin à cette escroquerie
et de rappeler Couesnon à la réalité.
Toto et son père nous mènent ensuite devant la ménagerie
de Jean Aimar, nouvelle parade avec la participation du Dr Delecour, dans
le rôle du directeur, de Bouchet qui a incarnée une caissière,
type romanichel impeccable: la parade est égayée par la présence
du clown Lejeune, très bien maquillé et costumé, comme
il se doit . Mais la ménagerie recherche un dompteur, pour commencer
la représentation. Après les essais incestueux et dramatique
de Mandin et d ‘ Anquier, pour maîtriser la bête féroce
et indomptable, c ‘ est Deloffre, 3eme candidat au suicide qui vous rapporte
sur le plateau, la peau de l ‘ animal. Toute cette comédie est agrémentée
d ‘ une musique choisie et ( ait hoc), ensemble d ‘airs populaires, parmi
lesquels nous avons pu noter la fête au village, là où
il y a des frites, la valse des chevaux de bois ces deux dernières
chantés par Couesnon.
La 2eme partie du programmes comprend un vaudeville de N. Anquier
le savant Tardize Anquier à du faire cette fois appel à la
science pour nous charmer. Vandamme, le savant, est l ‘ inventeur d ‘une
machine qui a la propriété de guérir tout les malaises
et les infinités. Mais si le savant a renversé toute les
lois de la médecine, il n ‘a pu empêcher sa femme, Olphonisme
( Russeil ) de le tromper.
Olphonisme a choisit un amant parmi les affranchis de la rue
de Lappe et elle a eu l ‘audace de l ‘ emmener chez elle pendant
l ‘ absence de son mari.
L ‘ arriver de ce dernier oblige l ‘ amant à se cacher dans
la machine et il est obligé d ‘ y rester pendant l ‘ heures des
consultations.
Viennent successivement un boiteux ( Deloffre), une fille enceinte(
Bouchet ), un manchot
( Delhomme), un bègue( Gilles) qui sortent guérit de
la chambre magique. Nous voyons aussi réapparaître Toto, que
son père amène le faire rapetisser, et c‘est Piccolo
qui sort de la merveilleuse machine, en Toto tout en boule.
Et c ‘ est notre affranchi Bordi, qui a reçu toute les réactions,
et qui ressort après la séance, toujours un peu plus affligé.
Le savant qui a appris la liaison de sa femme avec Paulo, se montre
quand même généreux avec ce dernier, il le guérira
et fera de lui un homme éduqué.
Excellente mise en scène, l ‘ appareil magique très bien
réussi ,rien n ‘ y manque.
Vandamme fut un savant très posé, Bordi cocasse à
souhait et type accompli du milieu, Justin, le valet de chambre, crée
par Louette est a encourager.
Les autres petits rôles, la figuration, tous sont à féliciter.
En résumé très bonne représentation, en attendant
avec confiance la célèbre opérette crée au
camp à Vienne un soir.
Une mention toute spéciale pour l ‘ orchestre, nettement en
progrès. Au cours de l ‘ entracte, nous avons pu applaudir un nouveau
succès très bien présenté le joyeux forgerons.
Le talent de Bleuez est toujours à contribution, et nous savons
qu‘il est très content du travail de ses musiciens qui ne ménageront
pas leur temps pour nous distraire. Ils sont dignes des Tréteaux
, et nous leur en sommes très reconnaissants. |
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